Pour la CPME, le système actuel par répartition "doit continuer, mais il faut y ajouter une brique d'épargne populaire, de capitalisation".

Amir Reza-Tofighi à Paris, le 15 janvier 2025. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a proposé jeudi 13 février que les salariés travaillent 3 jours fériés par an, le salaire de ces journées étant versé sur un compte d'épargne en vue de leur retraite, a indiqué jeudi 13 février son président Amir Reza-Tofighi, qui appelle à accepter la "réalité démographique".
Alors que les partenaires sociaux vont négocier, à partir de la fin février, une révision de la réforme des retraites de 2023, Amir Reza-Tofighi a considéré sur Sud Radio que "si c'est juste pour aller parler de l'âge ou du nombre de trimestres, on ne va pas y arriver" .
"Il y a une réalité démographique", a-t-il rappelé, "baisse de natalité, espérance de vie qui augmente, nombre d'actifs qui diminue par rapport au nombre de retraités..." : "Je souhaite qu'on parle des cinquante prochaines années".
Selon lui, le système actuel par répartition "doit continuer, mais il faut y ajouter une brique d'épargne populaire, de capitalisation : cela veut dire que chaque salarié va mettre de l'argent de côté pour sa retraite ".
Moduler la durée d'indemnisation chômage
"Nous proposons de mettre trois jours fériés travaillés par les collaborateurs, pas sur leur fiche de paie mais sur un compte qui leur appartient", en vue de la retraite, a-t-il détaillé, ajoutant que la CPME était "ouverte à d'autres propositions".
Le Premier ministre François Bayrou a confié aux partenaires sociaux la mission de rediscuter sans "tabou" de la réforme des retraites de 2023, sans toucher à l'équilibre financier du système, et promis de soumettre au Parlement un accord, même partiel, qui sortirait de ces négociations.
Interrogé par ailleurs sur la durée d'indemnisation du chômage, dix-huit mois actuellement, Amir Reza-Tofighi a proposé "d'adapter" cette durée "à la capacité de la personne à retrouver un emploi", en distinguant par exemple "le cadre diplômé habitant à Paris" et "une personne non diplômée dans une zone de province économiquement sinistrée".
Interrogé enfin sur la mise en place de la facture électronique obligatoire à partir de septembre 2026, Amir Reza-Tofighi a souhaité que l'État demande aux prestataires agréés pour cette procédure "un engagement de limitation du coût, notamment pour les très petites entreprises".
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